Dans Vivre vite, Brigitte Giraud explore le rôle du destin et de la causalité dans la série d'événements tragiques ayant conduit à la mort accidentelle de son compagnon, Claude. Le roman, à la fois intime et universel, se construit autour d'une réflexion sur le poids des choix individuels et des hasards de la vie. Brigitte Giraud interroge la mécanique implacable qui semble avoir tissé les fils de ce drame. Elle revisite les décisions anodines ou décisives – comme l'achat de la maison, l'emprunt de la moto, ou encore les circonstances de cette journée fatidique – en cherchant à comprendre si tout cela relevait de la fatalité ou d'une chaîne de choix humains. La maison, qui devait symboliser un nouveau départ, devient le point central d'une série d'événements qui semblent inéluctablement conduire à l'accident. Le récit oscille entre la recherche d'un sens et l'acceptation de l'absurde. En remontant le fil des causes et des coïncidences, l'autrice questionne la part du hasard dans nos vies : jusqu'où sommes-nous responsables de notre destin, et où commence l'influence des forces qui nous échappent ? Elle explore ainsi l'idée que le destin peut être à la fois écrit par les choix que nous faisons et par des éléments sur lesquels nous n'avons aucun contrôle. Cette réflexion, profondément humaine, révèle une tension entre le besoin de trouver des explications et la difficulté d'accepter l'imprévisibilité de la vie. Le destin devient alors une thématique centrale, entre tragédie personnelle et réflexion philosophique.