La traduction est l'un des piliers les plus importants de la communication interculturelle. Elle est souvent envisagée en tant qu'une opération intellectuelle qui implique des processus cognitifs difficiles à expliciter, et se déroulant dans certaines zones profondes du cerveau humain. Mais aujourd'hui, la traduction prend un virage inédit grâce à l'intelligence artificielle (IA). Dans ce contexte, il est essentiel de s'interroger: comment l'IA modifie-t-elle radicalement le domaine de la traduction et quelles sont les implications pour l'avenir? Pour répondre à ces questions, nous mettons l'accent, dans le présent article, sur l'évolution de la traduction automatique via les outils de l'intelligence artificielle.
Penchant sur une approche analytique et comparative, nous abordons, en premier lieu, la définition de l'IA et sa contribution en traduction. Ensuite, nous envisageons les trois étapes de l'évolution de la traduction automatique, notamment la traduction automatique neuronale (TAN). Cette dernière constitue la pierre angulaire de cette étude, car elle permet de produire des traductions d'une qualité jusqu'alors inégalée dans différentes langues. À cet égard, il semble nécessaire de reprendre quelques exemples traduits anciennement et nouvellement de l'arabe vers le français selon l'un des outils de l'intelligence artificielle les plus connus, tel Google Traduction afin de considérer les spécificités de cette nouvelle technologie. Enfin, nous visons à évaluer cette expérience tout en montrant les atouts et les limites de la traduction automatique neuronale et la nécessité de l'intervention humaine sur les pré- et post-éditions remises. Ceci aura lieu dans le cadre de la théorie interprétative de la traduction.
En fait, nous essayons, dans le présent article, de défendre une tendance dont le but n'est plus de créer des outils qui remplacent l'Homme, mais qui l'aident à expliquer son mécanisme de compréhension d'une manière plus rapide et plus précise autant que possible.