La technologie numérique a profondément déclenché une évolution des pratiques discursives et interactionnelles, en mettant à disposition des espaces virtuels et des outils innovants permettant de communiquer, d'interagir et de créer un environnement partagé entre ses utilisateurs, donnant lieu à des formes innovantes de ces pratiques. Cette étude a alors pour objectif d'explorer les caractéristiques et les logiques de fonctionnement de ces technopratiques sur Facebook, tant sur le plan discursif qu'interactionnel, et comment celles-ci sont configurées, produites et affichées dans leur environnement numérique. Cela se fait à partir du traitement d'un ensemble d'observables (des posts et des commentaires) collectés et élaborés nativement sur Facebook, étant un bon vecteur de communication. Dans cette perspective, il importe de s'interroger sur la manière dont les affordances techniques et les logiques propres à l'écosystème numérique, en particulier celui de Facebook, participent à la reconfiguration et à la régulation des pratiques discursives et interactionnelles en ligne. Vu la nature de cette étude, il nous semble nécessaire d'adopter l'approche écologique dans la mesure où nous abordons les éléments constitutifs de la discursivité dans l'ensemble de l'environnement numérique dans lequel ils sont produits. Cette recherche a abouti à de nombreux résultats dont le plus important est que la technologie discursive, en exploitant ses affordances techniques, favorise la communication multimodale et interactive sur Facebook, faisant de cette plateforme un espace privilégié pour l'innovation langagière et les échanges conversationnels à travers des posts interactifs et des formes de discours technologiques.