Confinant à l'onirisme et au mysticisme, l'œuvre Nuit-d'Ambre de Sylvie Germain plonge ses racines dans un monde bien réel. Elle témoigne de toutes les facettes d'un être humain face à la détresse extrême dont il éprouve des difficultés à s'extirper. Comment un enfant âgé de cinq ans peut-il faire face à l'abandon de ses parents suite au décès de son frère ? De quelle arme dispose-t-il pour surmonter sa détresse ? La violence des mots d'abord, dans son abri de fortune à Terre-Noire, physique ensuite à Paris et enfin psychologique de retour à sa terre natale vont ainsi, tour à tour se succéder. Reniant sa mémoire, rejetant les siens, et niant l'existence de Dieu au début du roman, l'auteure fait cheminer le héros vers la lumière, le conduisant ainsi à leur reconnaissance. Si nous nous sommes attachés dans le cadre de ce travail à porter notre attention sur la mémoire, le cri, Dieu ou encore le silence, d'autres aspects mériteraient une plus ample étude à l'instar de la résilience.