Le temps actuel se caractérise par la diversité des types sociaux, et de différents modes de communication et les points de rencontre entre les cultures crée un espace qu'on peut appeler « l'interculturalité » qui s'avère omniprésent dans tous les domaines (littéraire, philosophique, sociologique, politique, etc…) Alors, la diversité culturelle entre les sociétés pose plusieurs questions autour la manière de vivre ensemble ou plutôt d'ouvrir un dialogue interculturel aussi bien en Orient qu'en Occident. Néanmoins, la littérature est considérée comme le miroir des peuples, parce qu'elle reflète les coutumes et les traditions, les modes de vie, et l'identité qui distingue une communauté d'une autre. En fait, les œuvres littéraires peuvent, elles-aussi, être un point de rencontre entre les peuples. L'interculturel se manifeste dans les écritures des écrivains cosmopolites tels que Mathias Enard dans son roman intitulé Rue des voleurs. Ses voyages dans les différents pays lui ont donné une grande connaissance de la culture orientale et occidentale.
Ce roman a paru en 2012 et remporté les prix littéraires. Cet écrivain postmoderne s'intéresse à rédiger des écritures illustrant la relation entre l'Orient et l'Occident. Ce roman est divisé en 3 chapitres : Tanger, Détroits, rue des voleurs. En effet, chaque chapitre porte des dimensions humaines à travers les souvenirs du garçon marocain et ses aventures entre l'Orient et l'Occident. Il s'agit aussi d'un roman hybride dans lequel Mathias essaye de créer un pont entre deux cultures