Les rapports entre littérature et par conséquent de critique, puisqu'il s'agit d'un discours dépendant de son être ou de son essence de la littérature, d'un coté et de l'éthique de l'autre sont très étroits.
Mais la question devient très vive d'un double point de vue : d'abord quand un critique approche une œuvre littéraire, il ne donne pas beaucoup d'importance au coté éthique de l'œuvre. La question de l'éthique est secondaire voir marginale, par rapport aux outils d'analyses que possède un critique.
En plus, du point de vue théorique, il n'existe pas une école théorique de critique basée sur ce qu'on appelle « l'éthique ». C'est- à- dire que le critique se réfère à quoi quand il parle du coté éthique de l'œuvre ? La question me semble sans réponse précise, au moins jusqu'à aujourd'hui.
La deuxième chose importante à mon avis se rapporte à l'enseignement : combien de fois j'étais obligé de bien choisir mes textes à enseigner à l'université pour éviter les scènes érotiques ou pornographiques aussi bien les textes qui vont à l'encontre des valeurs moraux de la société etc.
C'est-à-dire que je suis obligé de faire une sorte « d'autocensure » pour enseigner de la littérature. Je ne condamne pas ce fait mais je le souligne simplement.