La comparaison des contes de Darío avec ceux de Gauthier se place dans le contexte de l'influence du Parnasse et du symbolisme français sur l'écrivain du Nicaragua. Dans cette étude, il s'agit d'analyser comment est repris l'archétype de la Création dans trois contes de Darío ; à savoir Le fardeau, La mort de l'impératrice de Chine et Le palais du soleil , en comparaison avec deux de Gauthier, à savoir La morte amoureuse et La cafetière. La méthode d'analyse à laquelle nous faisons appel est l'herméneutique littéraire. En effet, elle étudie l'archétype qui fait partie de l'imaginaire collectif. Notre étude se compose de deux parties : dans la première, est analysée l'expression narrative de cet archétype et dans la seconde sa symbolisation. Pour conclure, nous soulignons que les deux auteurs (dont les noms se rattachent à des mouvements de renouveau littéraire) font s'en rendre compte une mise en parallèle entre la fonction de l'art narratif rénovateur et celle de l'art manuel qui imite la Création. Ce paradoxe s'explique par la dimension mythique et philosophique de l'art qui n'est pas uniquement une question d'esthétique.