Cette recherche se propose d'étudier l'influence du théâtre français sur le théâtre égyptien au début du XXe siècle, pendant la période de la Nahda, où l'Égypte a connu une certaine renaissance culturelle et artistique grâce à son ouverture à la culture occidentale, notamment la Française. Pour effectuer cela, nous nous attarderons sur l'analyse de la figure de Youssef Wahbi, considéré comme l'un des piliers du théâtre égyptien moderne. Après sa formation dramaturgique en Italie, Wahbi, retourne en Égypte, passionné pour le théâtre, il fonde, en 1923, sa troupe Ramsès, considérée comme le centre de diffusion et de concrétisation de la culture théâtrale française en Égypte. Révolutionner la scène égyptienne à l'époque n'était pas une tâche facile. Wahbi devait rivaliser avec d'autres figures théâtrales célèbres comme Naguib El Rihani ou Ali El Kassar, sans oublier, toutefois, le goût du public égyptien, habitué au théâtre traditionnel des marionnettes, …etc., qu'il fallait changer. Le rêve de Wahbi consistait, alors, à révolutionner le théâtre égyptien tout en unissant le local à l'occidental. Ses contributions au renouveau du l'art dramatique égyptien se faisait soit à travers des réécritures et des adaptations soit des traductions des pièces du théâtre français. Pour étudier ce transfert culturel et artistique, nous nous attarderons aussi à l'analyse de la pièce de Victorien Sardou Fédora (1882) et son adaptation au cinéma égyptien à travers le film de Gharam w Intiquam (1944).