Puisque l'image n'est pas naturelle, sa perception ne doit pas être superficielle ni naïve. Au contraire, elle doit se baser sur des codes esthétiques et référentiels. Mais l'image exige également, de la part du créateur, l'utilisation de symboles qui existent dans le monde réel et qui sont reconnus par tout le monde.
Nous avons choisi pour notre corpus, les images de couvertures de Death Note[1], un manga de la culture japonaise , qui a connu un grand succès, l'histoire d'un thriller psychologique. L'œuvre raconte l'histoire de Light Yagami, un jeune lycéen surdoué qui a une très mauvaise image du monde qui l'entoure. Il est horrifié par les injustices dont il est témoin, mais il découvre, par hasard, un mystérieux carnet noir sur lequel sont inscrits les mots « Death Note ». Dans ce cahier, une notice d'utilisation indique que si le nom d'une personne y est écrit, cette personne va mourir dans 45 minutes. Notre étude porte sur les images de couvertures de la première série du premier tome jusqu'au numéro treize, à cause de leur richesse et de ce qu'elles renferment comme significations et interprétations possibles. Ce que nous avons démontrer par la suite. L'allégorie visuelle, d'après Peirce, est un signe complexe : l'objet est représenté d'une manière indirecte et le signe allégorique passe par un monde intermédiaire, avant que l'interprétant ne se réfère au monde réel. Raison pour laquelle l'allégorie visuelle suppose toujours un second niveau d'interprétation, de la part de ceux qui proposent une certaine lecture de l'image allégorique.