La Basse Vallée de l'Isser représente une association morphologique plaine-montagne qui date du début du Quaternaire, sa plaine littorale sinueuse s'accorde avec son encadrement montagneux très développé.
L'érosion sous ses différentes formes caractérise la dynamique de surface, on voit parfaitement fonctionner les différents processus d'érosions tels que : le ravinement intense qui ravage les montagnes, l'empiétement des troupeaux d'animaux, le mauvais travail de la terre, le transport des sols vers la mer et enfin la transformation de certains versants déboisés en peu de temps en bad-lands.
Ces processus s'expliquent en parti par l'importante dynamique fluviatile durant le Quaternaire ainsi que l'action de l'homme sur un substratum favorable durant les époques passées à ce jour.
Cette dynamique a engendré de grandes formes telles que le creusement des gorges et des ravins, le façonnement des terrasses etc.
La relation sol végétation est actuellement en inadéquation avec ce milieu naturel car la végétation qui persiste sur les flans des montagnes est basse et correspond au type maquis.
Sur les hauteurs des massifs existent des associations de chêne vert et de pins d'Alep ou de chêne liège et de chêne zen selon le substrat calcaire ou siliceux.
Sur les piedmonts, les zones mises en culture ont été complètement déboisées à l'exception des espaces occupés par l'oléiculture qui restent plus ou moins protégées.
Dans ce contexte spatial les sols de la Basse vallée de l'Isser se répartissent en quatre classes :
- sols peu évolués (70 %), - vertisols (inférieure à 9%), - sols calcimagnésiques (environ 10%) hydromorphes (inférieure à 1%).
La couverture de ces sols et leurs limites comparées aux formations géomorphologiques de la région présentent souvent une concordance avec la limite des terrasses Quaternaire.
Ainsi donc, un climat irrégulier, une couverture végétale déficiente, une lithologie des plus sensibles et surtout une action humaine à la limite du raisonnable font de la région un milieu physique où l'action humaine abouti souvent à des situations irréversibles.
L'occupation végétale du sol est plus ou moins en concordance avec les conditions édaphiques, malgré les processus de dégradation de la végétation qui influe sur le taux de recouvrement cependant plusieurs techniques sont appliquées pour préserver ces milieux instables.
En matière de lutte contre la dégradation de la ressource sol qui est difficilement renouvelable, nous avons préconisé dans les zones côtières des actions d'intervention spécifiques.