Le passage des écrivains à la télévision est aujourd'hui une nécessité vu l'invasion des médias dans tous les secteurs de la vie quotidienne, y compris celui de la lecture des œuvres littéraires. Les rapports entre littérature et médias sont au cœur de la présente recherche qui se propose d'examiner les atouts de cette apparition à la télévision à travers l'étude des modalités de réception dans La Grande Librairie de François Busnel, émission qui occupe désormais une place de premier ordre dans le paysage audiovisuel français. Les notions de Médiacritique et de Médiatexte y sont exposées en vue d'illustrer les spécificités du travail d'un animateur de magazine littéraire télévisé par rapport à celui du critique littéraire proprement dit. La figure du récepteur, transformé en téléspectateur, est étudiée dans la diversité des formes qu'elle revêt grâce à la diffusion en direct, à la multiplicité des moyens d'interaction avec l'animateur et à la simulation du phénomène de la réception par la présence d'un public silencieux en studio. Cette réception est abordée au niveau des invités de l'émission à travers l'éclectisme des champs disciplinaires auxquels ils appartiennent et la place qu'occupent les livres dans le décor. La valeur de l'objet livre permet finalement de souligner le véritable objectif de La Grande Librairie, à savoir la promotion de la lecture au sens large.