Cette recherche met l'accent sur le rôle de la femme sur la civilisation du Caire à l'époque musulmane, elle avait un impact incontestables malgré les restrictions sociales imposées par les traditions; ces traces indéniables sont relatées dans les biographies qui mentionnaient les noms de certaines femmes dont l'activité politique, intellectuelle, religieuse et sociale, a forgé l'histoire du Caire; elles étaient savantes, poètes, narrateurs du ḥadīths, littéraires et médecins. De même, elle souligne la contribution dans les arts appliqués qui doivent beaucoup de leur prospérité aux doigts qualifiés des femmes cairotes et à leur goût manifesté dans la fabrication de céramique et de poterie, en plus, la diversité de ses produits du textile et de tapis a rendu cette industrie célèbre dans d'autres pays. En outre, la femme cairote a fourni sa part dans l'industrie de la bijouterie, elle a même développé de nouveaux types de parures, ainsi que les produits cosmétiques comme les peignes, les miroirs, les flacons de parfums et les pots de fard. D'autre part, la recherche met en évidence son impact sur l'architecture islamique ; ce qui est retraçable dans la conception de logement qui visait à protéger la vie privée de la femme, par conséquence, la maison était aménagée d'une cour centrale à ciel ouvert, les fenêtres étaient couvertes par des mašrabiyyas (fenêtre grillagées de bois tourné), encore, une aile séparée y était consacrée (le harem), elle avait également un impact sur l'architecture de certaines institutions religieuses importantes telles que les ḫānqāhs (maison soufie), les mosquées, les madrasas et les mausolées comme celui de ‘Sayyida Ruaqya' que ʿAlam al- Amīriyya' a ordonné de le faire bâtir et le mausolée de ‘Šağar ad- Durr'. Ainsi, il est clair que la femme a contribué à l'avancement des arts et de l'architecture ce qui laissé des traces remarquables sur la civilisation du Caire islamique.