Le thème de la fuite acquiert une grande importance et occupe une place primordiale dans les œuvres de le Clézio dès son premier roman. Dans tous ses romans et surtout "le Livre des fuites" où il ne fait qu'exprimer une angoissante inquiétude de vivre en harmonie dans ce monde moderne. Sa vie et son œuvre se balancent entre deux pôles extrêmes : l'univers urbain et la vie citadine d'un côté et par la vie des éléments de la nature d'autre côté. Mais il veut toujours confirmer que la vie matérielle a changé la belle image de la terre et même, elle a corrompu les valeurs humaines. Selon lui, le langage qui domine la vie moderne n'est plus le langage de la communauté puisqu'il est fondé sur l'intérêt particulier, l'utilitarisme, la domination et même sur l'esclavage. C'est la cause pour laquelle il annonce sa méfiance et son inquiétude. "Le Livre des fuites" ne fait qu'accentue et accélère la montée de la violence, de la solitude, de la peur et par conséquence la fuite qui consistue l'objet de cette étude où cette fuite a deux aspects essentiels : la fuite du monde matériel, et la recherche de soi et d'un nouveau monde.