La littérature algérienne d'expression française d'avant l'indépendance se développe dans un contexte particulier marqué par le colonialisme. Elle dénonce le système impérialiste non seulement français mais occidental dans son ensemble. Elle exprime des thèmes spécifiquement algériens : l'identité nationale algérienne par la description d'une réalité socioculturelle qui allait à l'encontre des clichés habituels de l'exotisme, l'exil physique et linguistique, la réhabilitation de l'homme algérien, la situation coloniale. Elle dévoile l'exploitation de l'indigène par le colon, sa destitution par la force des armes de son statut d'être humain, pour se voir ravalé à un simple outil économique au profit de son exploiteur.
La trame narrative de ce roman tourne autour de la misère et l'enseignement falsifié administré par l'école française aux jeunes enfants Algérien. Cependant, le thème majeur reste la faim et la misère. Le jeune enfant avait toujours faim, terriblement faim, car il n'y avait presque rien à manger à la maison, jusqu'à ce que cela soit devenu pour lui une habitude (de ne jamais être rassasié), et pour subsister à ses besoins Omar se réfugiait dans les jeux auxquels il prenait beaucoup de plaisir. Dans cette misère et parmi tous les personnages qui ne pensent qu'à la manière de se procurer de quoi se nourrir se distingue Hamid Seraj, un homme cultivé, conscient de leur situation pitoyable. Hamid Seraj essaye d'éveiller les consciences de ses confrères en les incitant à se révolter.