L'objectif de l'enseignement du français langue étrangère est de développer chez l'apprenant les compétences linguistiques à partir desquelles il sera capable d'une part, de lire, d'écrire et même de produire d'une façon correcte des textes de différents types (explicatif, argumentatif, narratif...), d'autre part d'acquérir une compétence communicative en français qui pourra lui servir au sein de la classe ou dans des situations hors du contexte scolaire.
Il faut signaler qu'apprendre une langue étrangère, c'est d'abord revenir à la définition de base d'une langue vivante. La langue sert à communiquer, elle permet à des personnes d'échanger des informations, de réagir, d'interagir et d'exprimer des désirs, des sentiments et des opinions. La maîtrise des langues vivantes est aujourd'hui une nécessité.
Donc, maîtriser notamment les langues vivantes étrangères est le gage d'une ouverture de tous les étudiants sur le monde, et un facteur décisif d'insertion professionnel.
Clémence F-L (2016) définit le schéma narratif comme un concept issu de la linguistique structurale. Le déroulement du récit se fait de façon logique et structurée.
Les étudiants doivent atteindre un niveau qui se décline en trois axes : comprendre (écouter, lire), parler (prendre part à une conversation, s'exprimer oralement en continu), écrire.
En fait, la narratologie est une sémiotique ayant pour but l'objet d'étude scientifique des structures des textes narratifs.
Le conte dans ses origines est reconnu telle une transmission orale parmi les populations. Il est cependant une forme narrative prenant son essence d'un fait réel. Il occupe une place prépondérante dans l'apprentissage des langues. Sa richesse permet de nombreuses exploitations. Un conte est intemporel, accessible tous et possède plusieurs niveaux de lecture. Il offre un support privilégié pour des applications pédagogiques complexes.
Un conte est une histoire qui se transmet de bouche à oreille. Dans tous les pays du monde, cette tradition orale fait partie de la mémoire collective. Au fil du temps, ces contes traditionnels sont devenus des textes littéraires, rédigés par des écrivains.
Le conte a été étudié sous divers angles en ethnologie, particulièrement par l'analyse comparative de nombreuses versions d'un contre-type spécifique, et plus récemment par l'analyse structurale, puis sémiotique d'un conte ou d'un groupe de contes. Rares sont les folkloristes et les ethnologues qui sont abordé l'étude du conte en rapport avec la pédagogie et l'éducation.
Hynynen (2015) voit que les contes sont toujours utilisés dans l'enseignement des petits enfants mais on suppose qu'ils puissent être utiles également pour les étudiants les plus âgés (Hynynen, N., 2015)
Quant à Léon (2004), il dit : « Un de mieux saisir leur richesse, Renée Léon (2004) rattache les contes à cinq types » :
1) les contes de sagesse, qui offrent une leçon de vie (ex. : un trait de caractère, un sentiment ou une conduite à privilégier) ;
2) les contes d'explication, qui révèlent, de manière poétique, le pourquoi d'un élément de nature ;
3) les contes merveilleux, qui présentent un personnage exemplaire devant accomplir une tâche, souvent avec l'aide d'un objet magique ;
4) les contes d'animaux, dont les personnages animaliers conservent leurs traits de caractère tout en se comportant comme des humains ;
5) les contes de randonnée, dont le schéma narratif se répète (ex. : un personnage, en quête d'une réponse, doit poser la même question à différents interlocuteurs)
Le schéma actantiel, est un schéma dans lequel on reprend les principaux personnages/actants ou forces agissantes, ainsi que les piliers qui permettront la rédaction du récit.
Pour Falaise, G. (2012) les éléments d'une action sont décrits dans l'une des classes actantielles. Ces six actants sont regroupés en trois axes: axe du vouloir, axe du pouvoir et axe du savoir. L'axe du vouloir regroupe les actants [sujet et objet]. Le sujet et l'objet sont une relation appelée jonction. Le sujet est orienté vers un objet: par exemple le prince désire la princesse. Cette relation peut être conjointe (comme l'exemple cité ci-dessus) ou disjointe.
Les actants adjuvant et opposant sont regroupés dans l'axe du pouvoir. Si l'adjuvant favorise la relation sujet-objet, l'opposant y nuit. Ces deux actants peuvent être des personnages, des objets ou encore des sentiments. Le dernier axe, axe du savoir, regroupe les actants destinateur et destinataire. Le destinateur est à l'origine de la demande de jonction sujet-objet. Le destinataire est le bénéficiaire de cette jonction. Les actants destinateurs se retrouvent souvent destinataires.
Le schéma actantiel de A.-J. Greimas peut être présenté de la façon qui suit:
Ce schéma se caractérise par le fait de ne pas suivre l'histoire dans l'ordre chronologique. Il s'intéresse aux forces en présence dans l'histoire, c'est à dire principalement à ce qui pousse, aide ou contrarie les personnages principaux dans leurs actions.
Falaise, G. (2012) voit que les possibilités didactiques du conte à l'oral sont innées ; l'essentiel consiste à créer un climat de confiance entre l'enseignant et la classe, où l'imaginaire de chacun et sa mémoire sont sollicités. Lorsque, par le jeu, on encourage l'expression de soi et l'écoute des autres, on participe également à l'apprentissage de comportements sociaux nécessaires au fonctionnement dans une société.