Cette recherche vise à comparer entre l'image du résistant dans deux pièces de théâtre contemporain : « Montserrat » d'Emmanuel Roblès (créée en 1948) et «Uġniya ‘ala al-mamar » de ‘Ali Salim (parue après 1967). Dans les deux œuvres, le résistant se trouve face au même dilemme : sacrifier sa propre vie et celle des autres pour sauver la cause qu'il défend, ou bien sauver la vie de plusieurs personnes en renonçant à ses principes. Un tel débat d'ordre purement idéologique n'est pas sans influence sur les images des divers résistants dans les deux pièces. Or l'analyse de cette « (re) présentation de soi » nécessite la mise en application conjointe de plusieurs disciplines : la rhétorique, l'argumentation et l'analyse du discours. De même, l'image que projette chaque résistant de lui-même n'est pas unique ; elle diffère selon le récepteur auquel elle est destinée, qu'il soit un autre personnage de la pièce ou le spectateur. L'étude de l'image de chaque résistant à la lumière de tous ces facteurs lui confère toute sa profondeur et permet de discerner les caractéristiques qui la distinguent de celles des autres héros.