Dans notre quête d'un sujet nouveau, Antoine Volodine et le post-exotisme attirent notre attention. Nous avons fouillé, cherché, lu et relu sur l'auteur et le genre. C'est le réel et l'imaginaire. C'est le fantastique. C'est un monde qui n'est pas le nôtre mais qui pourrait un jour englober notre planète. Mais pourquoi Dondog? Dès les premières lignes, dans Dondog, nous sentons un espace autre; quelque chose qui fait frémir. Et en continuant la lecture, Volodine nous attire surtout par les enfants qui s'éloignent dans un voyage, un espace sans retour. Des enfants qui vivaient une vie qui parait normale, qui devient dans un instant anormal. Cette barrière qui se fond entre l'espace réel et imaginaire. Nous choisissons le romance Dondog parmi les romances et les novelles de Volodine parce qu'il était clair en nous avertissant sur le destin qui attend l'humanité si nous continuons à être injuste, à mentir, à écarter les minorités. Les espaces réels se détruisent alors nous menant très loin, loin vers le rien!
Dondog, comme romance, a un espace qui fait souffrir le lecteur. La noirceur de l'espace fait frémir le héros et le lecteur. Un romance qui ressemble aux autres mais qui se distingue par Dondog qui retrouve son humanité en prison et hors de prison. Mais, cette humanité est incomplète parce qu'il continue à vivre dans le monde parallèle. Or, Dondog tente d'oublier tout son malheur pour se venger. Dans l'espace lumineux près de la cité, n'arrivant pas à s'y joindre, il se venge. Vengeance mortelle dans un espace inconnu. Mourir est un destin qu'il subit sachant qu'il va revivre une autre vie soit en prison soit hors de ses murs mais toujours dans un espace parallèle.
Selon Volodine, le post-exotisme ne s'adresse pas au lecteur français. C'est une sorte de "forêt vierge". Ce sont des œuvres qui s'adressent aux vaincus dans le monde entier. C'est une autre culture, un autre rêve différents de culture et du rêve français. Il n'attend pas un décodage de la part de son lecteur. Les personnages de ses romans révèlent ce qu'ils sentent vraiment. Lui, l'auteur mène la narration vers "l'extrême". C'est l'espace complètement noir, c'est la violence, la vengeance.