Si les romanciers ont toujours fait de leurs personnages des héros mythiques qui luttaient et combattaient en faveur d'un idéal, l'auteur du XXe et du XXIe siècles continuera-t-il dans la même voie destinée à idéaliser ses personnages ou à les doter d'une positivité absolue? À un siècle où se multiplient les guerres et les génocides et où l'on prononce des discours philosophiques sur le mal, le néant et l'absurde, le personnage romanesque demeurera-t-il le même être qui possède un caractère sublime et poétique, qui fait preuve de stoïcisme et de courage et qui lutte héroïquement contre l'adversité? Ce type ne place-t-il pas le romancier dans une tour d'ivoire et ne fait-il pas, en même temps, de la littérature un discours chimérique? À cet égard, certains critiques littéraires affirment qu