dès que Kadhafi prend la parole, il fait appel à l'ethos soit discursif, soit prédiscursif afin de construire une image de soi auprès de son auditoire, d'effacer l'image stéréotypée préalable négative. A vrai dire, la crédibilité est le but majeur de la mise en uvre de l'ethos dans le discours. Comme le précise R. Amossy, l'ethos est : l'image que l'orateur construit de sa propre personne pour assurer sa crédibilité
A travers les trois formes positives de l'ethos [ l'ethos du leader et du sauveur, celui de l'impeccable, celui du croyant ], Yasmina Khadra met en relief une image prestigieuse de Kadhafi. Mais aussi, l'auteur fait appel à d'autres images négatives exprimées à travers le discours pour dénoncer l'idéologie du dictateur dans le monde entier via le modèle de Kadhafi comme [ l'ethos du dictateur, celui de mégalomane]. S'appuyant sur l'ethos, Kadhafi cherche à avoir la confiance du lecteur afin de faire adhérer ce dernier à la thèse microstructurale du discours. L'efficacité de l'ethos ne s'arrête pas à la présentation directe de Moi mais cet ethos dépasse cette étape de telle sorte qu'il devient un outil de l'argumentation dans le discours. Alors, cet outil prépare et dispose l'auditoire au fur et à mesure à admettre les stratégies argumentatives fondées, soit sur le pathos, soit sur le logos,.