Les pensées sociales et politiques dans "Stello" d'Alfred de Vigny
Dans " Stello ", Alfred de Vigny met en relief la condition des poètes sous tous les régimes politiques possibles pour arriver à conclure qu'aucun d'eux n'est favorable aux poètes et pour exprimer, sans le dire, sa colère envers le pouvoir régnant lors de la création de "Stello" (1831-1832), ce pouvoir qui a déclaré le massacre des écrivains. Mais " Stello " pose un problème plus général que celui du poète dans la cité. C'est le problème de la cité elle-même et de l'autorité qui doit la régir.
Pour bien comprendre ces pages, nous devons tout d'abord préciser les idées politiques d'Alfred de Vigny au lendemain de 1830. Deux mots les résument : désenchantement et scepticisme. Désormais, Vigny exerce une critique sévère à l'égard des principes sur lesquels prétendent s'appuyer les divers types de gouvernement.
Nous avons déjà mentionné que " Stello" est le livre dans lequel Alfred de Vigny a mis le plus de lui-même. En réalité, ce n'est qu'un dédoublement de sa personnalité, un dialogue entre son cœur et sa tête, entre le sentiment aveugle et le raisonnement lucide, l'un représenté par "Stello" et l'autre par le Docteur Noir." Sa lucidité ne se laisse jamais influencer ; elle ne voit ni héros ni monstre; constate, puis écrit son ordonnance.